Présentation de la plante |
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Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
Chronique radio |
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, le Conservatoire botanique national de Bailleul vous emmène aujourd?hui à la découverte de la Grande oseille, appelée aussi Oseille des prés, Oseille commune, Patience oseille ou encore Rumex acetosa en nom scientifique.
La Grande oseille appartient à la famille des Polygonacées comme la rhubarbe, le sarrasin ou encore la célèbre plante exotique envahissante la Renouée du Japon. Plante vivace, elle est fréquemment cultivée et l?espèce sauvage a notamment été transformée pour donner naissance à l?Oseille des jardins.
C?est une plante dioïque, c?est-à-dire qu?il y a des pieds entièrement femelles et des pieds entièrement mâles. Elle se reproduit par ses fruits qui sont des akènes que l?on qualifie de tétraédriques, signifiant « en forme de pyramide ». Très commune, on peut l?observer dans les prairies permanentes sur sol neutre à acide, elle aime particulièrement les sols riches. Elle est présente à de nombreux endroits du globe : en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et également en Asie du Nord. Il ne faut pas la confondre avec la Petite oseille (Rumex acetosella), qui préfère les sols pauvres, qui est plus petite en taille et qui porte des feuilles hastées, en forme de fer de lance.
La Grande oseille est une plante comestible qui peut être confondue avec le Gouet, une plante toxique, lorsqu?elle sort de terre au printemps. Toutes deux émergent d?ailleurs à la même période de l?année. Donc prudence si vous souhaitez consommer la Grande oseille.
Celle-ci est utilisée en cuisine pour sa touche d?acidité (elle contient en effet de l?acide ascorbique). On peut l?utiliser pour réaliser des pestos, en condiment dans des salades, des soupes ou autres. De jeunes feuilles ciselées relève une omelette à merveille ou une purée. Les tiges peuvent aussi être utilisées comme de la rhubarbe en tarte ou en compote. Les feuilles peuvent aussi être macérées pour réaliser une limonade. En Europe de l?Est, elle entre dans la préparation du bortsch vert.
Riche en vitamines C et E, la Grande oseille a de nombreuses propriétés : elle est notamment dépurative, diurétique, digestive. Elle contient également du fer, du magnésium, et de nombreux autres oligo-éléments. En compresse, elle permet d?atténuer les piqûres d?ortie. Attention, comme beaucoup de plantes de la famille des Polygonacées, elle contient de l?acide oxalique, à consommer donc avec modération ou même à proscrire pour les personnes souffrant de troubles rénaux, hépatiques ou digestifs.
Il faut noter aussi que les feuilles des rumex étaient autrefois utilisées pour teindre la laine en jaune. Leurs racines, quant à elles, teignaient en noir en présence de chrome.
A bientôt pour une nouvelle chronique sur les plantes sauvages, avec le Conservatoire botanique national de Bailleul !
https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20Grande%20oseille%20CBN%20de%20Bailleul%2024.09.2022.mp3
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Clémence Henderyckx - 07/10/2022
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Rumex acetosa subsp. acetosa L., 1753
Grande oseille
Polygonaceae Juss., 1789
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Information
concernant le nord-ouest de la France
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Durée de vie |
Forme biologique |
Hauteur de la plante |
Distribution générale |
Période de floraison |
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Hémicryptophyte à rosette
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Boréo-eurasiatique, circumboréal.
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Mai-juin
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Habitat EUNIS
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Spectre écologique
Eau |
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pH |
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Matière org. |
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Granulométrie |
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Nutriments |
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Lumière |
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Sel |
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Ecologie
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Affinité phytosociologique
Arrhenatheretalia elatioris
- Prairies de fauche mésophiles à mésohygrophiles
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Taxon fréquent dans :
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Informations régionales : Hauts-de-France et Normandie orientale (Haute-Normandie)
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Région Hauts-de-France |
Répartition géographique |
Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Assez commun (mais probablement en régression suite à l'eutrophisation excessive des talus routiers) dans les collines de Flandre intérieure et dans la plaine de la Lys. Nettement plus rare dans les polders et dans le Mélantois (quasi limité aux vallées de la Deûle et de la Marque). Probablement un peu sous-observé. Réduire Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Assez commun (mais probablement en régression suite à l'eutrophisation excessive des talus routiers) dans les collines de Flandre intérieure et dans la plaine de la Lys. Nettement plus rare dans les polders et dans le Mélantois (quasi limité aux Suite |
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Biotopes |
Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Accotements routiers, prairies (surtout prés de fauche), layons forestiers. |
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Spectre des statuts |
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Menace et conservation |
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Normandie orientale (Haute-Normandie) |
Répartition géographique |
Très largement distribuée. Risque de confusion, pour les accommodats xérophiles, avec R. thyrsiflorus. [Rédaction : BUCHET et al. 2015] |
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Biotopes |
Prairies mésophiles, accotements routiers, friches. [Rédaction : BUCHET et al. 2015] |
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Spectre des statuts |
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