Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
| Chronique radio |
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Bonjour à tous les auditeurs et auditrices de Radio Uylenspiegel, aujourd?hui le Conservatoire botanique national de Bailleul vous emmène aux bords des chemins, des haies et des lisières forestières pour vous faire découvrir une nouvelle plante : le Compagnon rouge.
Silene dioica, pour l?appeler par son nom scientifique, est une plante vivace de la famille des Caryophyllacées, la famille botanique des œillets. Sa période de floraison s?étale du printemps jusqu?à l?été.
En vous approchant de cette plante lors de vos balades, vous remarquerez que ses fleurs sont d?un rose vif éclatant. De plus, les pétales du Compagnon rouge ont une particularité qui lui sont propres, chaque pétale est fendu en deux. Les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents.
Ses feuilles sont simples, opposées et disposées le long de la tige. Les tiges sont dressées et légèrement velues.
Une fois la période de floraison passée, une capsule va se former et contiendra de nombreuses petites graines. Ses graines vont ensuite être disséminées par le vent. Tel un super héros des temps modernes, ce dernier est tolérant aux métaux lourds et plus particulièrement à la présence de cuivre. Il n?est pas menacé sur le territoire d?agrément du Conservatoire botanique national de Bailleul.
Selon une croyance populaire, le Compagnon rouge était jadis utilisé pour traiter les morsures de serpent.
Autrefois, la thérapie vétérinaire traditionnelle préconisait de mélanger une poignée de graines noires de Compagnon rouge dans l?avoine, ce qui avait un effet dopant, redonnant toute sa vitalité et sa force au cheval qui galopait mieux et se vendait donc plus cher !
Les racines pivotantes de cette plante sont assez riches en saponines. Ainsi, on l?utilisait jadis pour confectionner du savon et de la lessive.
Plusieurs plantes du genre Silène sont comestibles comme le Silène enflé, le Silène acaule ou encore plus connu le Compagnon blanc. Les jeunes pousses feuillées du Compagnon rouge sans leur tige amère ont un léger goût sucré rappelant le petit pois lorsqu'elles sont mangées crues. On les consomme le plus souvent cuites, ce qui leur donne un goût d?épinard.
Lors de vos balades, si vous observez un ou plusieurs pieds de Compagnon rouge, vous pouvez transmettre vos observations au Conservatoire botanique national de Bailleul. Le CBN propose aux curieux de botanique de participer à son opération de science participative nommée « L?enquête du mois ». Chaque mois paraît une nouvelle enquête botanique. Pour participer, il vous suffit de taper jeparticipe.cbnbl.org, de vous rendre sur l?onglet Saisie en ligne et de remplir notre formulaire de saisie ! Si vous voulez en apprendre davantage sur le Compagnon rouge, un cahier pédagogique vous est mis à disposition sur notre site internet et sur notre page Facebook.
https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20Compagnon%20rouge%2004.06.2022.mp3
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Victor Demory - 1/06/2022
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