Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
Anecdote naturaliste du mardi |
Le Mouron des oiseaux ou Stellaire intermédiaire (Stellaria media), est une plante très commune qui pousse en toute saison et que l?on retrouvait un peu partout dans Paris, même dans les endroits les plus inattendus. Une herbe comestible que des marchands ambulants revendaient pour la soupe, mais aussi dans les jardins pour amuser les enfants qui voulaient nourrir les oiseaux.
D'ailleurs, il existe même une Chanson du marchand de Mouron (Louis Bouilhet, 1821-1869)
Petits serins, petits moineaux,
Passez la tête à vos barreaux,
Je viens des bois et de la plaine,
De mouron frais ma hotte est pleine.
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !
Au long des prés et des ruisseaux,
Des champs tout blonds aux verts coteaux,
Parmi la mousse et la bruyère,
Je vais cherchant la graine amère?
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !
Pour vous cueillir le picotin,
Je m?éveille, dés le matin,
Car, la nuit, mes songes fidèles
Sont pleins de chants et de bruits d?ailes.
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !
Je suis le père des oiseaux,
Et, dans leur prison de roseaux,
Tous, quand je chante par la ville,
Frissonnent au perchoir mobile.
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron ?
Amis à l?œil luisant et noir,
Vous vous croirez libres, ce soir,
Quand, à la grille de vos cages,
S?étaleront mes gais feuillages.
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !
Merles, pinsons, chardonnerets,
J?ai vu vos frères des forêts,
Et j?ai des nouvelles certaines
Des bois, des monts, et des fontaines.
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !
Je les vois venir, par milliers,
Quand je passe au fond des halliers,
Et, pour me jaser dans l?oreille,
Plus d?un se pose à ma corbeille.
Mouron ! mouron !
Qui veut du mouron !
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Clémence Henderyckx - 06/12/2022
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