Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
Chronique radio |
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, découvrons ensemble le portrait d?une plante mal-aimée, le Mouron rouge ou Mouron des champs, cauchemar de certains jardiniers? D?où l?expression « se faire du mouron »?
Le Mouron rouge (Lysimachia arvensis), de la famille des Primulacées comme les primevères, est souvent qualifié de « mauvaise herbe » mais pour le Conservatoire botanique national de Bailleul il n?en existe pas dans la nature, c?est uniquement l?homme par l?usage qu?il en fait qui décide de cette appellation.
Elle est peu appréciée car elle va s?installer notamment dans les champs cultivés et les jardins où les sols sont remués, meubles, riches en azote et matières organiques. On la trouve aussi dans les friches, les accotements routiers mais aussi dans les pelouses dunaires et les friches sableuses. Très commun, le Mouron rouge est implanté dans toutes les zones tempérées du monde.
Petite plante annuelle et rampante, elle peut coloniser de larges surfaces. Elle produit de nombreuses minuscules graines de moins de 1mm et une seule plante peut produire entre 500 et 1 000 graines qui seront disséminées par le vent, les animaux ou l?Homme. Elles sont capables de rester en dormance dans le sol durant de nombreuses années (plus de 10 ans environ). Les graines du Mouron rouge sont toxiques pour certains animaux comme les lapins ou le bétail, contrairement à celles du Mouron des oiseaux (Stellaria media) qui appartient à une autre famille, celle des Caryophyllacées.
Le Mouron rouge va fleurir de mai à octobre et présente de jolies petites fleurs rouges mais il existe certains individus à fleurs bleues. Trop discrètes pour uniquement compter sur la pollinisation via les butineurs, ses organes reproducteurs sont hermaphrodites et capables de s?autoféconder.
La plante était autrefois utilisée pour soulager l?anxiété, la mélancolie et l?épilepsie. Anagallis signifie d?ailleurs « je ris » ou « je chante ». Appelée en langue vernaculaire « baromètre des pauvres », on l?utilisait pour prédire la météo : lorsqu?elle referme ses fleurs dans la matinée, on risque fort de voir arriver la pluie en fin de journée?
A bientôt pour une nouvelle chronique sur les plantes sauvages de chez nous avec le Conservatoire botanique national de Bailleul !
https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20Mouron%20rouge%20CBNBL%2022.05.2021.mp3?fbclid=IwAR0tMV34fHgLJHOCFbSSNWyqnDhobvM9U5lx5SNO9PHKto6GHMMOmXWOo3w
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Clémence Henderyckx - 29/05/2021
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