Présentation de la plante |
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Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
Chronique radio |
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, le Conservatoire botanique national de Bailleul vous emmène cette semaine à la découverte d?une plante annonciatrice de printemps, il s?agit de la Ficaire fausse-renoncule ! Ficaria verna de son nom latin vient illuminer les sous-bois frais, les lisières, les forêts de feuillus, les talus, les bords de haie ou encore les bords de rivière? Elle profite de sortir tôt en saison afin de profiter de la lumière qui peut encore aisément traverser les branches des arbres qui n?ont pas encore de feuilles.
Espèce très commune de la famille des Renonculacées, son nom vient de figue, peut-être en référence à la couleur et à la forme de ses tubercules. On l?appelle aussi Herbe aux hémorroïdes car elle est utilisée pour les soigner depuis longtemps. A l?origine, ce sont les renflements sur les tubercules qui ont fait penser que la Ficaire pouvait soigner les hémorroïdes car ils rappellent leur forme. C?est ce que l?on appelle la théorie des signatures : l?apparence de la plante donnerait des indications sur l?organe dont elles soigneraient le mal. Il s?avère qu?elle est aujourd?hui indiquée en phytothérapie pour cette affection sous forme de pommade.
La plante aurait permis à l?Homme de lutter contre le scorbut, en effet, sa haute teneur en vitamine C à une période où les fruits et légumes frais se faisaient rares était une réelle bénédiction. Seules les jeunes feuilles étaient consommées, en petite quantité à cause de leur toxicité à l?état adulte. En Allemagne, on l'appelle d'ailleurs l'herbe au scorbut. On l?appelle aussi Epinard des bûcherons car eux aussi la consommaient. Les tubercules étaient également consommés cuits à l?eau salée, on a d?ailleurs retrouvé des tubercules carbonisés sur des sites néolithiques européens ! Elle était aussi consommée à certains endroits avec du saindoux pour un substitut de beurre.
Profitez de l?admirer au printemps car elle se mettra en dormance durant l?été afin de survivre en utilisant très lentement l'eau disponible et en supportant une certaine déshydratation. Durant l?hiver, elle conservera ses bourgeons dans le sol mais les parties aériennes mourront complètement. On dit alors que c?est une plante hémicryptophyte.
A noter, comme il y a peu d?insectes pendant sa floraison, c?est une espèce qui va surtout se répandre grâce à la reproduction végétative, qui lui confère un caractère parfois envahissante. Ce sont les fourmis qui vont ensuite disséminer ses petits fruits.
Retrouvez toutes les chroniques sur les plantes sauvages réalisées par le Conservatoire botanique national de Bailleul dans la rubrique « presse » sur www.cbnbl.org. A dans 15 jours sur Radio Uylenspiegel !
https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20Ficaire%20CBNBL%2027.02.2021.mp3
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Clémence Henderyckx - 2021
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Ficaria verna Huds., 1762
Ficaire fausse renoncule
; Lesser Celandine
; Scharbockskraut
; Speenkruid
Ranunculaceae Juss., 1789
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Information
concernant le nord-ouest de la France
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Durée de vie |
Forme biologique |
Hauteur de la plante |
Distribution générale |
Période de floraison |
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Géophyte
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Eurasiatique-subocéanique-subméditerranéen.
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Mars-mai
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Habitat EUNIS
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Spectre écologique
Eau |
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pH |
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Matière org. |
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Granulométrie |
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Nutriments |
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Lumière |
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Sel |
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Informations régionales : Hauts-de-France et Normandie orientale (Haute-Normandie)
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Région Hauts-de-France |
Répartition géographique |
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Biotopes |
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Spectre des statuts |
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Menace et conservation |
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Normandie orientale (Haute-Normandie) |
Répartition géographique |
Présente dans toute la région, à l'exception de quelques secteurs du pays de Caux, du plateau du Neubourg, de la plaine de Saint-André et du pays de Bray. Les deux sous-espèces (subsp. ficaria et subsp. fertilis) sont présentes et semblent toutes les deux fréquentes en Haute-Normandie. Leur répartition respective reste cependant à préciser. [Rédaction : BUCHET et al. 2015] Réduire Présente dans toute la région, à l'exception de quelques secteurs du pays de Caux, du plateau du Neubourg, de la plaine de Saint-André et du pays de Bray. Les deux sous-espèces (subsp. ficaria et subsp. fertilis) sont présentes et semblent toutes les deux fréquentes en Haute-Normandie. Leu Suite |
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Biotopes |
Forêts neutroclines, haies, parcs et jardins. [Rédaction : BUCHET et al. 2015] |
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Spectre des statuts |
Indigénat |
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