Présentation de la plante |
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Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
Chronique radio |
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, le Conservatoire botanique national de Bailleul vous propose aujourd?hui de découvrir le Fragon faux houx ou Fragon petit houx, plante rare dans la Région Hauts-de-France.
Appelé Ruscus aculeatus en nom scientifique, c?est un sous-arbrisseau de la famille des Asparagacées, comme l?asperge ! Il ne faut pas le confondre avec le Houx, de la famille des Aquifoliacées. Il ne dépasse pas le mètre, d?où la dénomination de sous-arbrisseau. Il compense sa petite taille par un port en grosses touffes très denses de tiges dressées formant des massifs impénétrables. Ses touffes naissent depuis une souche rampante, un rhizome épais, oblique, fibreux, qui porte une forte densité de racines ramifiées ; au fil du temps, ce rhizome tend à s?étaler lentement amplifiant le volume des touffes. Le Fragon forme souvent des tapis denses impénétrables ou une succession de colonies en îlots dispersés dans le sous-bois.
Chaque printemps, de nouvelles pousses tendres et fraîches émergent du rhizome basal ; avant de déployer leurs ramifications, elles ressemblent fortement à des pousses d?asperges. D?ailleurs, elles sont localement consommées comme des asperges sauvages. Certains herbivores s?en délectent également.
On dit que le Fragon faux houx a un feuillage sempervirent, c?est-à-dire qu?il garde son feuillage toute l?année. Il existe des pieds uniquement femelles et des pieds uniquement mâles : c?est une espèce dioïque.
On général, on le trouve dans les bois clairs, les haies, les friches sur sols plutôt sur calcaires. Par chez nous, on peut le croiser dans le Boulonnais, dans les dunes de la région d?Hardelot et il s?avère qu?il existe des pieds plus moins naturalisés dans de vieux parcs à Cassel à Louches. En Picardie, on l?observe un petit peu plus, notamment dans les forêts de Compiègne et de Villers-Cotterêts.
Les fruits du Fragon faux houx, qui subsistent durant tout l?hiver, sont des baies rouges qui sont disséminées par les animaux qui s?en nourrissent. Il faut aussi noter qu?il a une particularité bien spéciale : ses fleurs et ses fruits poussent sur les limbes. C'est en fait parce que les organes ressemblant à des feuilles sont des rameaux aplatis. Les botanistes les appellent des phylloclades ou cladodes. Pour vous aider à visualiser, les fruits et les fleurs poussent en fait au milieu de cette « fausse feuille ».
Le Fragon a beaucoup été utilisé dans le passé pour divers usages domestiques. En Angleterre, on l?appelle « Balais du boucher » car celui-ci utilisait des rameaux pour nettoyer sa planche à découper. Il pouvait aussi servir à récurer les casseroles ou à ramoner les cheminées. On l?utilisait également pour ses propriétés diurétiques, tout comme l?Asperge. Au XXe siècle, on découvre ses intéressantes propriétés sur le système veineux.
Dans certaines régions, il était utilisé localement lors de la fête des Rameaux, en remplacement de branches de buis.
A bientôt pour une nouvelle chronique sur les plantes sauvages, avec le Conservatoire botanique national de Bailleul !
https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20Fragon%20faux%20houx%2014.01.2023.mp3
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Clémence Henderyckx - 29/01/2023
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Ruscus aculeatus L., 1753
Fragon faux houx
; Butcher's-broom
; Stekelige muizedoorn
Asparagaceae Juss., 1789
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Information
concernant le nord-ouest de la France
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Durée de vie |
Forme biologique |
Hauteur de la plante |
Distribution générale |
Période de floraison |
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Chaméphyte
Phanérophyte nanophanérophyte
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25-90 cm |
Méditerranéen-atlantique.
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Janvier-avril
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Habitat EUNIS
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Spectre écologique
Eau |
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pH |
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Matière org. |
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Granulométrie |
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Nutriments |
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Lumière |
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Sel |
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Ecologie
Lisières et forêts sur des sols à humus doux (Carpinion betuli), parfois haies anciennes de chemins creux, les voyettes, en zones bocagères (Lonicerion periclymeni). Sous-arbrisseau thermophile sciaphile à semi-héliophile. Réduire Lisières et forêts sur des sols à humus doux (Carpinion betuli), parfois haies anciennes de chemins Suite
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Affinité phytosociologique
Querco roboris - Fagetea sylvaticae
- Forêts de feuillus caducifoliés sur sol non marécageux
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Taxon fréquent dans :
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Informations régionales : Hauts-de-France et Normandie orientale (Haute-Normandie)
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Région Hauts-de-France |
Répartition géographique |
Nord - Pas de Calais (HENDOUX et al. 2005) : Le Fragon piquant arrive en extrême limite septentrionale de son aire de répartition dans le Boulonnais. Rarement planté ou subspontané (anciens parcs) ailleurs. Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Plus ou moins naturalisé dans de vieux parc à Cassel (B. TOUSSAINT en 1997) et à Louches [HENDOUX 1993c]. Une mention historique imprécise dans les environs de Saint-Omer [MASCLEF 1886]. Cette espèce thermophile est indigène dans le sud du Boulonnais et dans les dunes des environs d'Hardelot. Réduire Nord - Pas de Calais (HENDOUX et al. 2005) : Le Fragon piquant arrive en extrême limite septentrionale de son aire de répartition dans le Boulonnais. Rarement planté ou subspontané (anciens parcs) ailleurs. Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Plus ou moins naturalisé dans de vieux Suite |
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Biotopes |
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Spectre des statuts |
Indigénat |
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Rareté |
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Menace et conservation |
Nord - Pas de Calais (HENDOUX et al. 2005) : Le Fragon piquant est connu de quelques stations, ne comptant que peu d'individus. Il est essentiellement menacé par les aménagements ruraux (destruction des haies et talus boisés). La création d'une importante infrastructure routière est à l'origine du déplacement d'une population, détruite en grande partie par la suite, du fait de l'aménagement du chemin qui l'hébergeait. Localement, la gestion sylvicole est susceptible d'endommager les stations lors de travaux de coupes ou de débardage par exemple. Une protection stricte des stations est nécessaire. Potentiellement, la cueillette des tiges garnies de fruits peut représenter une menace en raison de son utilisation décorative lors des fêtes de fin d'année. Réduire Nord - Pas de Calais (HENDOUX et al. 2005) : Le Fragon piquant est connu de quelques stations, ne comptant que peu d'individus. Il est essentiellement menacé par les aménagements ruraux (destruction des haies et talus boisés). La création d'une importante infrastructure routière est à l'or Suite |
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Normandie orientale (Haute-Normandie) |
Répartition géographique |
Très répandu dans le couloir séquanien et ses abords (vallées affluentes), la vallée de l'Eure, le pays de Lyons, le nord du Lieuvin, la vallée de la Risle, le Petit Caux et une frange du littoral cauchois entre le Cap d'Antifer et la vallée de la Durdent. Dispersé, voire quasiment absent, ailleurs dans la région (plateau du Neubourg, plaine de Saint-André, pays de Caux intérieur, pays de Bray...). [Rédaction : BUCHET et al. 2015] Réduire Très répandu dans le couloir séquanien et ses abords (vallées affluentes), la vallée de l'Eure, le pays de Lyons, le nord du Lieuvin, la vallée de la Risle, le Petit Caux et une frange du littoral cauchois entre le Cap d'Antifer et la vallée de la Durdent. Dispersé, voire quasiment absent, Suite |
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Biotopes |
Forêts, fourrés, haies, principalement sur calcaires. [Rédaction : BUCHET et al. 2015] |
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Spectre des statuts |
Indigénat |
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Menace et conservation |
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