Présentation de la plante |
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Une anecdote naturaliste dans laquelle la plante est citée |
Chronique radio |
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, c’est bientôt le printemps, le Conservatoire botanique national de Bailleul vous emmène à la découverte de l’Anémone des bois !
On l’appelle aussi Anémone sylvie, silva signifiant la forêt car celle-ci est une plante typique des sous-bois frais. Anemone nemorosa de son nom scientifique est très commune par chez nous et s’observe pratiquement dans toute l’Europe, même si elle est plus rare dans les régions méditerranéennes. On la trouve aussi en Asie occidentale et en Amérique boréale.
C’est une plante qui fleurit tôt, en mars ou avril, et forme des tapis parfois denses en sous-bois. Elle fleurit tôt, avant que les arbres développent leur feuillage, pour profiter pleinement du soleil qui peut encore s'infiltrer à travers les branches dénuées de feuilles. De plus, ses fleurs blanches suivent le rythme du soleil afin de pouvoir mieux réfléchir les rayons UV et être plus visibles par les insectes pollinisateurs. Ceux-ci ne sont pas encore nombreux en ce début de printemps, elle doit se contenter de syrphes ou de minuscules coléoptères, d’autant plus que ses fleurs ne contiennent pas de nectar et n’attirent pas les abeilles et bourdons affamés au sortir de l’hiver. Le soir, l’Anémone des bois referme ses fleurs, évitant de les abimer avec l’eau, en les inclinant gracieusement sur le côté. Toutes les fleurs étant orientées dans la même direction, un tapis d’Anémone des bois est particulièrement harmonieux. Avant l’été, la plante aura totalement disparu en surface : seule sa souche subsiste sous terre et continue sa reproduction végétative, par ses rhizomes. Ceux-ci peuvent pousser de 2 à 3 cm par an ! La plante avance ainsi et se ramifie. Au fil du temps, à partir d'un seul individu, la plante peut développer un immense tapis d'Anémone des bois qui sont toutes des clones. Elle met cependant du temps à s’installer, même dans son milieu naturel, c’est pourquoi elle est considérée par les biologistes comme une plante indicatrice de forêt mature, assez ancienne.
Cette printanière n’est pas simplement jolie. Elle possède des défenses chimiques et un rhizome lui permettant de ne pas se faire dévorer par les herbivores. Pourtant, les chevreuils sont capables de la digérer sans encombre, notamment lorsque les réserves présentes dans le rhizome sont à leurs minimums. Le chevreuil peut donc jouer un rôle crucial dans la dynamique des populations de l’Anémone des bois, malgré ses différents mécanismes de défenses contre les herbivores.
Notez qu’un champignon, la Sclérotinie tubéreuse est inféodé à l’Anémone des bois. Son sclérote (organe de conservation) se développe sur les racines de la plante.
Plante de la famille des Renonculacées, sa sève fraiche peut provoquer des dermites de contact. On raconte que les habitants du Kamtschatka (Russie) badigeonnaient leurs flèches avec le suc extrait de ses racines pour les rendre mortelles !
A bientôt pour une nouvelle chronique sur les plantes sauvages avec le Conservatoire botanique national de Bailleul !
https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20An%C3%A9mone%20des%20bois%20CBN%20de%20Bailleul%2011.03.2023.mp3
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Clémence Henderyckx - 18/03/2023
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Anemone nemorosa L., 1753
Anémone des bois
; Wood Anemone
; Buschwindröschen
; Bosanemoon
Ranunculaceae Juss., 1789
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Information
concernant le nord-ouest de la France
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Durée de vie |
Forme biologique |
Hauteur de la plante |
Distribution générale |
Période de floraison |
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Géophyte à rhizome
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7-15 cm |
Eurasiatique-subocéanique.
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Mars-mai
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Habitat EUNIS
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G1
- Forêts de feuillus caducifoliés
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F3
- Fourrés tempérés et méditerranéo-montagnards
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Spectre écologique
Eau |
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pH |
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Matière org. |
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Granulométrie |
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Nutriments |
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Lumière |
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Sel |
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Ecologie
Forêts feuillues sur sols acides à basiques, sur sols secs à frais mais non humides ; plante nettement sciaphile. Egalement présente dans les fourrés, les parcs arborés et les bases des haies. [Année de rédaction : 2014] Réduire Forêts feuillues sur sols acides à basiques, sur sols secs à frais mais non humides ; plante netteme Suite
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Affinité phytosociologique
Fagetalia sylvaticae
- Forêts caducifoliées acidiclines à calcicoles planitiaires à montagnardes
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Taxon fréquent dans :
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Informations régionales : Hauts-de-France et Normandie orientale (Haute-Normandie)
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Région Hauts-de-France |
Répartition géographique |
Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Présent dans la quasi-totalité des bois et massifs forestiers du territoire (parfois dans de vieux parcs). Manque dans les marais de Guînes et de l'Audomarois, sur le littoral et dans les polders (spontanéité douteuse dans le bois des Forts près de Bergues). À rechercher en région lilloise dans les vieux parcs et les boisements relictuels. Picardie (HAUGUEL 2014) : Fréquent dans l'ensemble des communes présentant des boisements et des haies. Rare à absent des zones de plateaux peu boisés. Réduire Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Présent dans la quasi-totalité des bois et massifs forestiers du territoire (parfois dans de vieux parcs). Manque dans les marais de Guînes et de l'Audomarois, sur le littoral et dans les polders (spontanéité douteuse dans le bois des Forts près Suite |
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Biotopes |
Flandre française (TOUSSAINT et al. 2008) : Forêts, haies, parcs boisés. |
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Spectre des statuts |
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Rareté |
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Menace et conservation |
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Normandie orientale (Haute-Normandie) |
Répartition géographique |
Très largement répandue dans la région. L'Anémone des bois n'est absente que très localement (pays de Bray, Pointe de Caux). [Rédaction : BUCHET et al. 2015] |
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Biotopes |
Forêts, haies, parcs boisés. [Rédaction : BUCHET et al. 2015] |
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Spectre des statuts |
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