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Liste des anecdotes naturalistes dans lesquelles la plante est citée
Chronique radio
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, le Conservatoire botanique national de Bailleul vous propose de découvrir cette semaine la Benoîte commune, une plante très courante par chez nous. Geum urbanum, de son nom scientifique, appartient à la famille des Rosacées, comme les ronces, les roses et de nombreux fruitiers. On la trouve dans les layons forestiers, les haies, les lisières forestières, les bois et forêts ou encore dans les parcs et jardins. A la floraison entre mai et juillet, elle présente 5 petites fleurs jaunes qui se transformeront ensuite en de petits aiguillons crochus qui se collent aux promeneurs et aux poils des animaux. C?est sa stratégie pour se disséminer. La pollinisation se fait grâce aux insectes mais, si elle échoue, elle peut devenir autogame. C?est-à-dire que la fleur se pollinise par elle-même. C?est la racine de la Benoîte commune qui est particulièrement intéressante. Elle dégage un puissant parfum de clou de girofle. En effet, elle contient de l?eugénol, la même essence aromatique que le clou de girofle. Autrefois, on l?utilisait pour ses propriétés tonique, astringente, sudorifique, fébrifuge... Elle était notamment utilisée comme succédané de quinquina dès le XVIIe siècle. La Benoîte commune permettait aussi d?aromatiser la bière, associée parfois à des rameaux de Piment royal. En substitution au houblon, elle permettait de rendre la boisson plus agréable et l?empêcherait d?aigrir. Aujourd?hui, on l?utilise plutôt pour stimuler une digestion trop lente ou pour des problèmes dentaires. En cuisine, elle est agréable pour aromatiser certaines boissons ou desserts. Au Moyen-Âge, elle était appelée herba benedicta, « herbe bénite », en référence aux merveilleuses propriétés médicinales qu'on attribuait à la Benoîte commune, puis par assimilation « herbe de saint Benoît », un saint à l'origine de l'ordre des Bénédictins, invoqué contre les brûlures et pour faire échec au démon. Elle était considérée comme une plante magique associée à la magie blanche. Au Moyen Âge l'Herbe du bon soldat était l'alliée des Soldats du Bon Dieu, ces moines exorcistes qui utilisaient la Benoîte pour chasser le diable et tous ses suppôts. Plus tard, elle fait partie du paquetage militaire : on pensait qu?elle permettait de calmer les ardeurs. On dit aussi qu?elle était donnée aux religieuses pour éteindre leurs fantasmes. A bientôt pour une nouvelle chronique sur les plantes sauvages, avec le Conservatoire botanique national de Bailleul ! Sachez que nos jardins sont ouverts tout l?été, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h (17h le vendredi).

https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20Beno%C3%AEte%20commune%2029.07.2023.mp3
Clémence Henderyckx
23/08/2023
Anecdote naturaliste du mardi
La Benoîte commune (Geum urbanum) s'est autrefois substituée au Houblon car elle permettait de rendre la boisson plus agréable et l'empêcherait d'aigrir... C'est une plante que l'on trouvait également dans le paquetage des soldats car elle était censée calmer les ardeurs difficiles à assouvir... * L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. Clémence Henderyckx
28/04/2020