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Liste des anecdotes naturalistes dans lesquelles la plante est citée
Chronique radio
Bonjour à tous les auditeurs de Radio Uylenspiegel, découvrons aujourd?hui une plante très appréciée et peu commune dans les Hauts-de-France, il s?agit du Nénuphar blanc, Nymphaea alba en latin. On peut notamment observer des populations sauvages dans le marais de l?Audomarois, de Guînes et dans quelques fossés de la Citadelle de Lille. Il peut aussi être visible dans certaines mares ou étangs ponctuellement mais il a parfois été introduit par l?Homme. Ses jolies fleurs blanches vont apparaître au mois de juillet ? août mais pour les admirer, il faut que l?eau soit stagnante et de bonne qualité. En effet, en cas de pollution ou de dégradation de la qualité de l?eau, il disparaît, alors qu?en cas d?amélioration de l?eau, il peut se réinstaller. Il s?agit donc d?une plante qualifiée d?indicatrice. Ainsi, le Nénuphar blanc renseigne les scientifiques, les collectivités, les usagers, etc., sur l?évolution de la qualité des milieux aquatiques. Le Conservatoire botanique national de Bailleul a lancé il y a quelques années une opération de sciences participatives pour récupérer de la donnée grâce aux observations de tous. Il est encore possible de saisir vos données en ligne si vous observez des populations de Nénuphar blanc à l?état sauvage sur www.nenuphar-etang.org ! Vos observations serviront à ainsi de contribuer à dresser une carte des milieux aquatiques de bonne qualité dans le Nord-Ouest de la France. Il ne faut pas confondre le Nénuphar blanc avec le Nénuphar jaune (Nuphar lutea) ou le Petit nénuphar (Hydrocharis morsus-ranae). Le premier présente des feuilles plus allongées et des fleurs jaunes, le deuxième présente des petites feuilles et de petites fleurs présentant 3 pétales, contre une vingtaine de pétales pour le Nénuphar blanc. Sachez que le Nénuphar blanc peut avoir de très grosses racines et des tiges pouvant atteindre les deux mètres ! Les fleurs, quant à elles, s'ouvrent à la lumière et se ferment quand il fait sombre. Après leur floraison et leur fécondation, le pédicelle s?enroule ce qui fait plonger la fleur sous l?eau où le fruit se développera. Les graines, lorsqu?elles sont mûres, flottent à la surface, le vent et le courant les dispersent et quand elles finissent par couler, elles peuvent germer sur la vase. La préservation des zones humides et d?une eau de bonne qualité sont indispensables au bon maintien de cette espèce sensible à la pollution. A bientôt pour une nouvelle chronique sur les plantes sauvages avec le Conservatoire botanique national de Bailleul ! N?hésitez pas à nous transmettre vos observations via nenuphar-étang.org !

https://www.cbnbl.org/system/files/inline-files/Chronique%20N%C3%A9nuphar%20blanc%20CBNBL%2014.08.2021.mp3
Clémence Henderyckx
26/08/2021