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D’altitude moyenne comprise entre 100 et 150 m, le département de l’Aisne est marqué par un relief différant sensiblement en lien avec les couches géologiques et le réseau hydrographique.
Le point culminant est situé en forêt de Saint-Michel, à Watigny (297 m) alors que le point le plus bas est à Attichy (36 m) en vallée de l’Aisne. Dans le nord du département, les Ardennes présentent quelques vallées encaissées en forêt de Saint-Michel et le long de l’Oise (méandre de Neuve-Maison par exemple).

 

La Thiérache qui occupe un plateau bocager a une altitude moyenne supérieure à 200m.
Le relief y est plus adouci, marqué par des collines aux croupes douces se prolongeant le long des versants des principales rivières. Pâtures, haies et cours d’eau impriment une physionomie bocagère au paysage.

 

Plus au sud, la grande plaine du Vermandois, du Marlois et de la Champagne, installée sur les terrains crétacés se situe à une altitude moyenne de l’ordre de 100 m. Il s’agit d’un paysage relativement plat, marqué par la présence de quelques versant le longs des vallées de la Somme et de la Serre et dominée par des cultures céréalières.

 

 


Paysage de plaine du Marlois

La Cuesta nord de l’Ile de France marque une transition nette avec la plaine agricole.


En effet, d’abord constituée par quelques avant-buttes au nord de Laon, témoins des dépôts Tertiaires les plus anciens, la cuesta est marquée dans le relief par des collines aux versants assez prononcés coiffés par des entablements calcaires dont l’altitude dépasse souvent les 200m.

 

Ces structures sont particulièrement remarquables, notamment à Laon qui constitue une des plus belles buttes témoins du bassin parisien. Du sud-est au sud-ouest du chef-lieu départemental, se trouve le Chemin des Dames (199 m au poteau d’Ailles), le plateau de Neuville (209 m au dessus de la ferme de la Bove) et le plateau couvert par la forêt domaniale de Saint-Gobain (altitude maximale : 216 m).

 

Cet ensemble est constitué d’une mosaïque paysagère marquée par la présence de boisements, de prairies pâturées, de labours et de savarts (pelouses calcicoles).


Collines du Laonnois : vue du camp de César (202 m) vers le plateau de Neuville

Plus au sud, le Soissonnais présente un paysage de plateaux plus larges, d’altitude moyenne comprise entre 130 et 160 m.

 

Ces plateaux sont indentés par des ravins qui constituent des invaginations profondes (dénivellations de plusieurs dizaines de mètres par endroits) qui rejoignent les vallées de l’Aisne, de la Vesle et leurs affluents.

 

Si les versant sont majoritairement boisés, les plateaux sont dédiés à la culture betteravière et céréalière.


Ravin du Soissonnais à Tartiers

Le relief du Tardenois et de l’Orxois, dédié à la culture céréalière, est beaucoup plus adouci (environ 130 m en moyenne) mais reste marqué par la présence de quelques buttes telles que la butte Chalmont (179 m) et le Mont de Billy (192 m).

 

Il faut cependant remarquer la présence, à l’ouest de l’Orxois, du massif de la forêt de Retz, qui présente, en particulier, une butte d’orientation est-ouest longue d’une dizaine de kilomètres, d’altitude maximale atteignant 241m.

 

Celle-ci a une importance bioclimatique locale notable puisqu’elle constitue une barrière pour les vents plus chauds venant du sud et détermine ponctuellement, sur les coteaux situés juste au nord, un appauvrissement de la flore dans ses éléments les plus xérophiles.

 

Enfin, le relief du sud de l’Aisne est directement à mettre en lien avec l’impact de la vallée de la Marne et de ses affluents dans le paysage. 

 

En effet, cette vallée alluviale présente une altitude décroissante d’amont en aval de 65 à 55 m alors que les coteaux qui l’entourent culminent fréquemment à plus de 200 m (204 m à Essômes-sur-Marne, 214 m à Verdilly, 230 m en forêt de Ris).

Plaine du Tardenois



Butte Chalmont aux fantômes

Les versants, notamment ceux de la rive droite de la Marne, sont couverts de vignes exploitées pour produire du Champagne.

 

Quelques savarts persistent ça-et-là ainsi que quelques prairies humides qui se trouvent encore à la périphérie des massifs forestiers qui occupent les plateaux marneux.

 

Sources : www.geoportail.com  Altlas des paysages de l’Aisne


Coteau de la vallée de la Marne à Mont Saint Père